Légendes en Franche-Comté

Les régions de Bourgogne et de Franche-Comté révèlent un grand nombre de légendes, de superstitions et de légendes.

Souvent rattachées à des lieux, ces croyances sont le fruit d’une histoire partagée entre mythes chrétiens et païens, d’anecdotes historiques.

La planche des Belles-filles


Connu pour le ski et les arrivées du tour de France, ce lieu doit son nom à une triste histoire de guerre et de suicide collectif.
Un soldat suédois croise le regard d’Inès. Nous sommes au cœur de la guerre de Dix Ans (cet épisode comtois lors de la Guerre des trente ans).
En ce temps-là, La lorraine et la Franche-Comté étaient ravagées par les soldats français et suédois.
On massacrait femmes, enfants et vieillards. On détruisait les récoltes, pillait et brûlait.
Un petit village de Plancher-Bas se préparait à la venue sanguinaire des suédois.
Les hommes du village décident alors de résister à l’envahisseur. Inès, jeune fille adulée par sa beauté, et intrépide, propose de regrouper femmes et enfants, pour les mettre à l’abri sur les hauteurs.
Les Suédois, bien plus nombreux que les villageois, réussissent à massacrer la quasi totalité des villageois.
Seul, un jeune adolescent s’échappe et parvient à s’échapper hors de la bataille. Il se rend au refuge trouvé par les femmes.
Laissant des traces de pas dans la neige, les assaillants le retrouvent sans difficulté. Leur chef aperçoit alors la belle Inès. Il tombe immédiatement sous le charme de la jeune fille. Inès de son côté le trouve très beau, malgré la peur qu’elle ressent en sa présence.
Mais l’amour a des raison que la raison ne connait point, ils tombent follement amoureux l’un de l’autre.
Néanmoins, Inès comme les autres femmes s’étaient promis de ne point tomber vivante entre les griffes de ces assassins.
Ensemble, elle prennent la décision de se jeter dans l’eau glacée de l’étang. Elle se noyèrent.
Ivre de chagrin et plein de rage, le chef des Suèdois, fend de son épée un rocher en deux. Sur une planche, il grave un hommage au courage des belles filles comtoises de Plancher-bas.
Il se raconte que de cette planche, plusieurs fées sont nées. Et parfois, elles viennent rendre visite aux maisons des Vosges saônoises.
La légende de la chèvre des marais de Saulnot

Petite commune tranquille, Saulnot tient son prestige passé de l’exploitation du sel.
Mais on raconte que ses marais accueillent le spectre d’une terrible chèvre.
Château de Vouillet : Situé sur une colline entre Saulnot et Villers.
Dans ce château vivait un seigneur cruel et cupide. Ses principales occupations étaient quelques larcins et rapines. Il se débarrassait des corps de ses multiples victimes dans la grotte de la Baume.
Quand soudain jeunes gens et jeunes filles disparurent mystérieusement.
On suspecta le chevalier de Vouillet.
La comtesse Henriette de Montbéliard enferma l’ignoble chevalier dans la Tour Bossue de son propre château. Le gredin mourut au bout de trois jours.
C’est alors qu’on entendit dans les marais des bêlements plaintifs d’une chèvre. Le spectre de l’animal, suivi d’une flamme, épouvantait les villageois.
Le comportement étrange de ce funeste animal intriguait. Si vous la suiviez, elle s’enfuyait, si vous  fuyez, elle vous poursuivait et vous tuait.
On raconta plus tard, qu’avant dégorger ses victimes, l’infâme chevalier se moquait de leurs pleurs. Et, tandis qu’il les assassinait, il leur soufflait : “bêle, petite chèvre bêle !”

Le groupe de rock Ange a popularisé cette légende.

Le Sabot du Diable

Le Sabot est une pierre sculptée avec le temps qui se situe dans le département de la Haute-Saône.
Et comme beaucoup de légendes, l’histoire derrière cette pierre cache une aventure amoureuse.
La femme du Seigneur du château de Montaigu était très belle.
Le Diable en tomba amoureux. Profitant de l’absence du maître des lieux, ce dernier tenta de la séduire.
Il se rendit donc un beau jour au château de la belle.
La femme peu à peu s’éprit du Diable.
Son mari rentré plus tôt que prévu découvrit leur liaison.
Le diable, surpris par cette arrivée inopportune, sauta par la fenêtre et perdit son sabot qui se pétrifia.
La légende du chevalier de l’Abbaye de Bithaine

Au XIIème siècle, preux et nobles chevaliers sont partis en Terre Sainte.
Un seigneur comtois, Aymon de Faucogney, est fait prisonnier par les “infidèles” à Béthanie. Ces derniers lui promirent une mise à mort dans les trois jours. Puis de dévorer son corps.
Effrayé par cette perspective terrible, le comte implora la Vierge trois jours durant.
Il la supplia de le tirer de cette situation et lui promit de lui rendre grâce.
La nuit précédent son exécution, le chevalier est transporté hors de sa cellule.
Véritable miracle, il atterrit en son cher pays comtois, à quelques lieues du village d’Adelans.
Reconnaissant envers la Sainte Vierge, il lui fit ériger une abbaye.  Elle fut nommée Bithaine (Béthanie).

À suivre d’autres légendes de Fanche-Comté